It’s getting better

Il y a quelques semaines, je me suis rendu à Paris pour assister à un séminaire sur le monde du travail. La grande question du temps de travail a notammnent fait l’objet de nombreux débats. Si nous avons eu droit aux poncifs habituels dans ce style de sujet, une intervention m’a donné envie de vous en faire une brève présentation. L’intervenant y montrait en effet pourquoi l’humanité allait travailler moins… pour gagner plus. Et il ne s’agissait même pas d’un voeu pieux, car ce mouvement était, expliquait l’intervenant déjà lancé, et ce depuis des années. Les différentes innovations qui ont vu le jour au cours de la révolution industrielle nous ont en effet offert la possibilité de nous enrichir de manière globale, de vivre mieux, non seulement plus longtemps d’une part et en meilleure santé. Les professions que nous occupons aujourd’hui réclame moins de temps et menacent moins notre santé qu’autrefois. On oublie un peu facilement que nous bénéficions actuellement d’une qualité de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs au Moyen Âge ! Le scénario-catastrophe selon lequel à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à 100 ans n’a donc aucun sens. C’est l’inverse qui va arriver. La R&D accroît la productivité de l’être humain et lui permet de travailler de moins en moins longtemps et de moins en moins dur, tout en gagnant en valeur ajoutée. Dans notre monde occidental, le temps où le secteur agricole représentait 50 % de la population active est depuis longtemps révolu, et ce, grâce aux engins agricoles, à des semences améliorées, aux modifications génétiques et aux techniques d’agriculture plus évoluées, nous avons pu nous décharger de ces travaux. Au cours de ces deux derniers siècles, nous avons essentiellement destiné l’augmentation collective de notre espérance de vie et de la richesse à davantage de temps libre. Le fait que nous devons aujourd’hui à nouveau travailler plus longtemps n’est qu’un problème passager. Nous avons en effet pris de l’avance sur de la abondance que nous n’avions pas encore produits. Mais l’évaluation la plus rationaliste concernant l’avenir permet de bien deviner plus de richesse, moins de travail et plus de temps libre. Si je ne devais retenir qu’une chose en définitive de ce séminaire, c’est que, contrairement à ce que l’on dit, il y a de quoi se réjouir.